Le siège de Géant

Le siège de Géant
Une merveille des monts Kabyè

lundi 30 avril 2012

AH, LES FRANÇAIS : ILS TOLERENT LA TRAHISON ET L’ADULTERE DE SARKOZY ET ACCABLE DSK


Je m’invite à la campagne présidentielle en France.
Alors qu’on révèle un possible financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par feu Kadhafi, le candidat président crée la diversion en revenant sur l’affaire du Sofitel où DSK, celui qui par un désir coupable s’est fait écarté de la présidentielle française, est accusé d’avoir violé une certaine Nafissatou Diallo. Permettez que je doute : j’ai déjà dit que je doute que DSK est violé cette dame par fellation ! Le monde n’est pas peuplé d’imbéciles !
Je ne comprends pas pourquoi la France tout entière se tait, à l’heure du grand déballage, sur la trahison de Sarkozy avec son ami Jacques Martin ? Nicolas Sarkozy célèbre le mariage de Cécilia Caganer-Albeniz avec Jacques Martin puis quelques années plus tard, il divorce et épouse Cécilia. Pourquoi Hollande ne veut-il pas rappeler à Sarkozy cette infamie, cette trahison, cet assassina ? Comment peut-on confier le sort de plus de 40 millions de Français à un traître d’un tel acabit ?
Jacques Martin ne s’est jamais remis de ce poignard dans le dos ; il a même juré qu’il aurait tué Sarkozy.
Vivement qu’il aille grimacer ailleurs après le 6 mai 2012 !
Je reviens au possible financement de sa campagne 2007 par Kadhafi par une somme de 50 millions d’euros : il n’y a pas de fumée sans feu. L’un des fils de Kadhafi, aujourd’hui en prison, avait déjà lancé le jingle de ce financement au début de la guerre de Sarkozy contre la Libye. Sans jouer au détective, il faut dire qu’il y a s’est produit quelque chose entre Sarkozy et Kadhafi en termes d’argent.  Mais quoi ? Mais combien ?  Sarkozy ferait mieux de dire tout et de quitter la campagne. Il nie pour les contrats sur une centrale nucléaire. Il nie le financement de 50 millions. Celui  qui a été capable de prendre piquer la femme de son ami, ne peut être qu’un menteur, car il a dû mentir à Jacques Martin tout le temps qu’ils sirotaient du vin que le Sarkozy regardait la Cécilia.
Et si finalement ça avait été la guerre de Sarkozy contre Kadhafi pour dissimuler les preuves d’un tel financement ? Et s’il avait fait la guerre « pour cela » ? 

vendredi 13 avril 2012

Mon coup de gueule: Kara, ville de bottes, ville de voleurs

 

J'enrage! Depuis dimanche de Pacques, j'enrage grave!
Dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 avril, des voleurs (ou un voleur) se sont introduits chez moi entre minuit, l'heure à laquelle je suis allé au lit et 4h30, l'heure de mon réveil. Ils ont emporté la moto de mon épouse, une "TVS homme", couleur bleue. Il faut dire que nous n'avons rien entendu. Notre faute? On ne gare pas la moto à ciel ouvert dans la cour. Je ne décrirai pas la scène de vol.
Le lendemain je vais faire une déclaration à la police. il paraît que je serais la 9ème victime en moins d'une semaine. Formidable! Et pourtant!
Et pourtant, on les voit à tous les angles des rues, on les voit à l'université, on les voit partout, les hommes en bottes et treillis. Les nuits, des camions militaires débarquent dans les quartiers ces mêmes hommes pour des patrouilles. C'est à croire qu'ils patrouillent pour protéger les voleurs. Sinon c'est incompréhensible que Kara ait un camp militaire, une compagnie de gendarmerie, un commissariat (leur effectif a été renforcé depuis les mouvements des étudiants) et que les voleurs infestent les quartiers et volent surtout les motos. Ils devraient constituer une garantie pour la sécurité des biens des populations de Kara. Il est grand temps que les réseaux de voleurs soient démantelés.
Je vis à Kara depuis 10. En dix ans, c'est la seconde fois je suis victime: en 2004, ils ont vidé une boutique d'alimentation générale que je tenais au feu tricolore de Tomdè en face de l'actuel service des impôts. Ils étaient entrés par un trou fait dans le toit de tôle. La déclaration à la police est restée sans suite. Depuis 8 ans. J'ai dû fermer boutique! Bonjour les initiatives personnelles!
Je voudrais bien ne pas désespérer des flics: ils devraient être nos "anges" sur terre et non les complices silencieux de nos assassins, car un voleur est un assassin. 

jeudi 8 mars 2012

EPHEMERES AVENTURIERS

(Je viens de tomber sur le cahier dans lequel j'ai écrit mes premiers poèmes. Le tout premier, c'était en 1986: je me fais la joie de le reprendre sur la toile, sans rien corriger. A l'époque, mon prof de Français,Sédzro Yao Sémé, qui m'avait dans son estime et me fit lire Le discours de la méthode, Descartes, Les pensées de Pascales, Candide de Voltaire, L'Etranger d'Albert Camus, Chemins d'europe, Le vieux nègre et la médaille, Une vie de boy de Ferdinand Oyono, les appréciait et m'encourageait: qu'est-ce qu'il est devenu? J'aimerais bien retrouver sa famille! Ce texte il me souvient l'avoir déclamé un jour de semaine culturelle! Quel accueil obtint-il à l'époque?

Beaux chevaliers qui débarquez
Innocemment contents dans ce désert chaud
Tristement ravis dans cet enfer
Sans courage et nantis de faiblesse: que venez-vous chercher?

Et vous voilà déjà conscients
Pliants biceps et torturant méninges
Hélàs le fruit de vos peines est toujours vain
Et toujours pour toujours vous souffrez

Et un soir, un matin, une nuit
Sans jamais savoir comment et pourquoi
Sans jamais savoir où vous allez
Vous quittez tout: qu'êtes-vous venus voir?

Ni bonheur, ni repos vous ne trouvâtes
Vous qui souffrîtes, êtes éteints
Eteints un soir comme un empire:
La vie pour vous est éphémère.

Et jamais, plus jamais
Nul ne vous reverra
Qu'êtes-vous venus chercher
Beaux chevaliers qui repartez?

Enseignants et primes de bibliothèque: mon oeil!

On se souvient qu'au début de cette année scolaire, les enseignants ont observé plusieurs mouvements de grève, allant jusqu'au chantage de dispenser des cours au rabais si quelque prélevement était sur leur salaire. Ils ont obtenu, au bout des marchandages de haoussas vendeurs et clients paysans, des primes de rentrée et de bibliothèque cumulées à 120 000 FCFA.
Certains  ont touché ces primes en février: mais qu'en ont-ils fait? Il est vrai que c'est "LEUR" argent. Mais...
J'en ai croisé que se réjouissaient d'avoir "verser des camions de sable et de gravier" sur leur terrain; d'avoir "acheté une tonne de ciment". Une directrice jubile: "j'ai pu payer mes dettes. j'avais acheté des pagnes pour les fêtes...". Il y en a qui ont organisé des fêtes avec des amis dans les bars où ils ont fatigué la bière. Ceux qui étaient à l'hôpital n'ont rien fait d'autre que de reverser cet argent à la pharmacie.
Que dire? De livres achetés, il y en a combien? Difficile! Si cet argent doit servir à verser des camions de sable et de gravier et à payer des dettes, plutôt que d'acheter des livres pour améliorer l'enseignement, je me pose des questions:
  1. Le gouvernement, plutôt que de verser des primes de bibliothèque, n'achèterait-il pas des livres à distribuer aux enseignants? Là, je me dis que ça va être la catastrophe: des livres coûteront ce qu'ils ne coûtent pas. on a vu des fêtes où on a acheté des cabris à 500 000francs; abolo à 2 millions. on se connaît dans ce pays: la gourmandise des uns prive les autre du moindre.
  2. Imposer que les enseignants présentent les livres achetés aux chefs d'établissement? Trop puérile!
Que faire? On a pas la tradition d'acheter les livres. Un vieux condisciple s'étonnait à l'université que je m'achète des livres alors que lui préférait les fringues. on était tous pourtant au même département.
C'est la qualité de l'enseignement qui trinque. On est à l'heure de la tablette électronique, mais les enseignants traînent encore de vieilles fiches du précédent millénaire. Et c'est pour cogner sur les élèves: "ils n'apprennent pas leurs leçons; ce sont des fainéants"!
Et nous autres enseignants? Qui sommes-nous, si plutôt que d'acheter des livres on achète du sable, on paie ses dettes, on boit la bière?
Je suis remonté en tout cas!

jeudi 19 janvier 2012

DOWN THE ROADS

Depuis longtemps, il me trotte dans la tête le titre d'une chanson que j'aimerais écrire: DOWN THE ROADS. Ce matin, sous ma douche, j'ai mis un mot à côté d'un autre.
ça donne:

"Since the morning my boss layed me off
Since the evening my beloved sent me packing
Since the day the war threw me out of my country
I walk down down the roads
Douwn down the roads
Like thousand and thousand people
Jobless loveless dans homeless
Praying all the gods
Allah and Yehova, 
Bouda and Vaudou
Not to let me live  a while again
I worship eveil and dearth 
But I think I'm out of life
Out of dearth
And I still wander down the roads 
Down down the roads
Like thousand and thousand people 
Lifeless and dearthless down down the roads
Waiting for nothing to come
Lifeless and dearthless down the roads 
Down down down down the roads. 

jeudi 12 janvier 2012

REVENDICATIONS ET TRAITRISES : A QUI PROFITE LA MISERE DES TRAVAILLEURS TOGOLAIS ? LA PLAIE QU’ON REFUSE DE SOIGNER AUJOURD’HUI, CONTINUE DE POURRIR.


1991. 21 ans déjà ! Les associations universitaires MELD, OULD, GRAD, à la suite de plusieurs discussions avec le gouvernement d’alors, avaient obtenu la réduction de la bourse en 1ère année de l’université (16 000 au lieu de 21 600F) et une augmentation à partir de la 3ème et 4ème année, soit 32 000F. Ceux de 2ème année, devaient bénéficier toujours de la bourse de 21 600F. J’étais en 2ème année, donc, m’en fous !
Mais non ! Des revendications sont parties de toutes parts : une augmentation de 50% de la bourse. La LEDI à l’époque qui avait grande audience avait proposé deux options :
1.
a. Payement intégral de la bourse de l’étudiant à 45 000F ;
b. Privatisation du restaurant universitaire et ouverture à d’autres prestataires culinaires ;
c. L’arrêt des baux des villas d’étudiants amenant tout étudiant de se loger.
Et le cas échéant :
2. Augmenter la bourse de l’étudiant à 50%.
On était au lendemain des décès des AMENTO, MONESTO et compagnie, ces alambics de vandalisme, de traîtrise, de népotisme…
Et puis voilà ! La mayonnaise avait failli prendre. Le général Eyadéma (il avait du bon parfois, il faut le souligner) a voulu augmenter la bourse de l’étudiant de 50%. Sauf que, dans l’ombre agissaient certains caciques du régime. Leurs instruments : des étudiants de leurs ethnies contre les étudiants d’autres ethnies. La rengaine nous a constipés : c’est l’UFC qui monte les étudiants. Si vous laissez Olympio prendre le pouvoir dans ce pays… vos parents n’ont pas oublié la terreur des « Abloday sodja ».
Aujourd'hui le même Olympio est au gouvernement avec son UFC et il n'y a aucune amélioration sociale.
Un groupe naquit. Une nébuleuse d'associations coagulée autour de la haine tribale.
Je me souviens de ce jour au CNOU, dans le bureau du directeur où certains étudiants, clamaient doctement que « l’Etat n’a pas d’argent » pour augmenter les bourses de 50% ! Lamentable.
Et puis les discussions ont continué à Lomé II. Les étudiants ne s’accordaient pas sur leurs revendications. Les dissensions étaient trop flagrantes. Le général a alors congédié son monde et dit qu’il devait s’entretenir avec son ministre de l’économie et des finances, M. BARKE à l’époque, s’il y a pas un lutin dans ma boule qui m’ fait tlang tchang ! tlang tchang ! .
On était au vendredi 5 avril 1991. Le soir, on a fermé l’université. Jusqu’à nouvel avis. Les étudiants sommés de quitter les résidences universitaires.
Je me demande aujourd’hui, avec la pagaille au pouvoir, si le général avait vraiment entériné cette décision, parce qu’il est évident aujourd’hui, qu’on lui cachait énormément de choses.
Qu’importe ! Le père avait fermé l’université pour refuser de résoudre une crise estudiantine. Le fils, deux décennies plus tard, rebelote !
CONSTATS :
La condition de l’étudiant s’est empirée. Nous avions une bourse. Aujourd’hui personne n’en a. Il y en a parmi nous qui avaient obtenu des bourses pour aller palper les gonades des taureaux à Dakar et se trouvent les plus à pérorer aujourd’hui, à invectiver les étudiants.
Nous avions un restaurant universitaire, chaîne Est, chaîne Ouest, où nous allions tous nous empiffrer.
Aujourd’hui, il y a que les revendeuses qui offrent aux fortunés des plats de haricot, de riz, de « con », de pâte… les fils de cul-terreux, eux regardent de très loi, ces merveilles d’hôtel. On était tous là, dans les restaurants, à la bibliothèque, aux arrêts des bus, aux banques, on était là, on se connaît : on sait qui faisait quoi, on sait qui brillait, on connaît nos mérites en tant qu’étudiants, mais on est surpris que les médiocres d’hier décident du sort des étudiants aujourd’hui. Et pour résoudre cette misère qui crie sa faim, on ferme l’université et on divise encore les étudiants pour refuser de résoudre le problème.
1999 : Il y a 13 ans. La triskaïdékaphobie est la phobie du nombre 13. Est-ce que j’en souffre ? Mais parlons d’autres choses : en 1999, les enseignants contractuels avaient lancé à la rentrée de septembre, un mouvement de grève. La principale revendication portait sur les pensions retraites. Sur nos bulletins de paye, se trouvait la ligne CNSS (caisse nationale de sécurité sociale). Pourtant personne n’avait de carte d’assuré social ni numéro d’allocataire. Résultats : les avantages liés n’étaient dus à aucun. La caisse avait nos noms et numéros mais nous nous l'ignorions. La preuve, j’ai déclaré à mon employeur que je n’étais pas assuré. Mais lorsqu'il a voulu me faire établir ma carte d’assuré social, mon nom figurait mais j’avais rien cotisé pour ma retraite. Je dois aujourd’hui, si je veux jouir d’une retraite, compenser les cotisations du 1/05/1996 au 04/03/2002. Pourtant, je bosse depuis 1993. Allez voir qui m’a volé mon argent et mes vieux jours !
Bref, en avril 2000, le général licencie plus de 2500 enseignants, sans droits, sans rien. Parce que nous revendiquions nos droits à vieillir tranquillement.
A l’époque, on avait fait agiter également la fibre ethnique, opposant les sudistes et les nordistes. Les traîtres au CAPCOT, (ils ont été récompensés préfet d’ici et là, nommés directeur de ceci ou de cela), ont fait échouer la grève. Dans la foulée, le général avait lancé un autre concours de recrutement. Ça avait été la ruée totale. Voilà, les problèmes de l’enseignant d’hier, sont toujours présents, irrésolus. Ceux qui étaient accouru pour nous remplacer, sont les mêmes qui font grève aujourd’hui pour les mêmes conditions de l’enseignant.
Nous sommes au troisième jour d’une nouvelle grève des enseignants : le père avait licencié. Que va faire le fils ? Licencier aussi ?
LEÇONS A TIRER :
Ceux qui entourent les présidents veulent préserver leurs privilèges. Si on les envoie négocier, ils ne négocient pas pour le bien du pays, ils négocient pour enfoncer davantage le peuple dans la misère et garder tout pour eux.
Il est grand temps (les agents de la santé, les étudiants, les enseignants et même les élèves, ce que le Togo n’a jamais vu) que Faure écarte ses courtisans et provoque un débat national sur les conditions sociales des travailleurs. Il découvrira la puanteur de son peuple, puanteur qu’on cache depuis le père, qu’on lui cache à lui, parce qu’il y a des privilèges à engranger. S’il écoute ses ministres et conseillers, le Togo continuera de pourrir, mais il est encore temps d’effectuer un pansement efficace pour une guérison qui durera plusieurs décennies.