Le siège de Géant

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Une merveille des monts Kabyè

dimanche 23 novembre 2014

Les premiers ministres togolais

Ce tableau recense les premiers ministres du Togo depuis l'autonomie accordée par la France en 1956 puis l'indépendance en 1960Liez cette succession des premiers ministres du Togo avec l'histoire de la constitution. vous remarquerez que Koffigoh a obtenu la constitution de 1992; Koffi Sama a permis sa révision. après lui, Edem Kodjo et Agboyibor de l'opposition, premiers ministres sur 3 ans, n'ont rien pu faire. 
L'histoire n'a pas une mémoire rabougrie.

Nom
Investiture
Fin du mandat
Parti


On va remettre ça ! L'harmattan peul, c’était pas pour le 21 novembre 2014.


« Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Matthieu 7. 7 – 11). L’on vous donnera donc au centuple. Si vous le demandez cent mille fois.
21 novembre 2014 l’opposition togolaise a marché. Elle réclame des réformes. Ou plus précisément, elle ne veut plus de Faure à la présidence de la république. C’est en fait en cela que se résument les réformes. En face le parti au pouvoir s’arc-boute. L’argument massue est une disposition de la CEDEAO qui stipule qu’aucune constitution ne doit être touchée dans les six mois précédant une élection. Le projet de loi portant sur ces réformes a été débouté le 24 juin 2014 à l’assemblée nationale par 64 députés. Combien sont-ils de députés UNIR au parlement ? 63 me semble-t-il. Nonobstant ce rejet de l’assemblée nationale, l’opposition entame des marches afin de les obtenir. La révolution burkinabè qui a triomphé de Blaise Compaoré semble galvaniser l’opposition togolaise qui espère un effet boule de neige. L’allégorie saisonnière ne sera pas un printemps nègre, mais un harmattan peul.
Une lecture entre les lignes de ces versets fait apparaître cette clause : celui qui demande doit être digne de recevoir. Image : on ne donnerait pas des diamants à un porc qui les demande car il ira se vautrer dans la gadoue avec. On ne donnerait pas une braise, et il me plaît d’ajouter, incandescente bien qu’une braise le soit déjà, à un enfant qui hurle après elle. Goujaterie et puérilité caractérisent notre opposition. Depuis 1990, cette opposition s’est escrimée du peuple ; peuple matraqué, mitraillé, transporté, membres cassés, têtes fracassées dans les centres de santé ou déporté dans les cimetières et les tombes inconnues. 1990 – 2014 : 24 ans. L’opposition va encore s’escrimer du peuple. Faure n’est pas Eyadema ; la soldatesque du père ne se régale plus ou peu du peuple. L’œil de la communauté internationale est ouvert.
Je l’ai répété dans plusieurs de mes posts sur https://www.facebook.com/tingayama.mawo et dans mon blog, http://www.mots-trottes-rues.blogspot.com/ : cette opposition est frappée d’une inintelligence qui se métastase. Elle est percluse par une imbécilité que seule une nouvelle génération d’opposants pourra se débarrasser de ces gènes teigneux. Le discours de cette opposition manque de cohérence. Les propos sont aux antipodes des actions. Les partis politiques sont des convulsions ethniques ou tribalistes : quel parti de l’opposition peut-il revendiquer une envergure nationale ? Dans quelles autres villes du Togo l’opposition a-t-elle organisé la marche du  21 novembre ? Le Togo selon l’opposition, ne se limiterait qu’à Lomé ? Je frappe ce mot d’"impopulisme" septentrional, calqué sur le mot "d’immatérialisme", doctrine qui nie l’existence de la matière, pour affubler cette opposition. S’il existe un autre mot, je suis votre élève. Merci.  
Bref rappel : le 27 septembre 1992, le peuple togolais avait voté pour sa constitution avec limitation de mandat et mode de scrutin.
« Article 59 - Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats.
Article 60 - L'élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. »
La loi n°2002-029 du 31 décembre 2002 a procédé à la révision de la constitution et les articles cités sont devenus :
Art. 59 : Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq (5) ans.
Il est rééligible.
Le Président de la République reste en fonction jusqu'à la prise de fonction effective de son successeur élu.
Art. 60 : L'élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un (1) tour.
Comprenons :
« Le Président de la République reste en fonction jusqu'à la prise de fonction effective de son successeur élu. » : un président élu peut donc refuser de partir ou accidenter mortellement le nouvel élu.
Qui racontera les avatars de ce texte fondamental ? Qui désignera les auteurs de sa perversion ? En nommant Eyadema, omettra-t-on de mentionner Edem Kodjo aux législatives de 1994 lorsqu’il sema les tessons d’infidélité dans la majorité d’Agboyibor ? Quel est le tort de Faure d’avoir hérité d’une opposition cancre, cupide et d’une constitution vouée à la prostitution ? Du reste, Faure a-t-il déjà annoncé sa candidature pour 2015 ? Pourquoi ce branle-bas de jacqueries ? 

Lorsque M. APEDO-AMAH Ayayi-Togoata avait démissionné du CAR, il avait motivé son départ : je suis un intellectuel et mon discours doit contribuer au bien-être de tous les Togolais. Alors aux opposants togolais je dis : soyez intellectuels si vous n’avez ni la compétence ni le charisme pour être leader. On ne devient pas président d’un pays sur des lubies.