Certains ont touché ces primes en février: mais qu'en ont-ils fait? Il est vrai que c'est "LEUR" argent. Mais...
J'en ai croisé que se réjouissaient d'avoir "verser des camions de sable et de gravier" sur leur terrain; d'avoir "acheté une tonne de ciment". Une directrice jubile: "j'ai pu payer mes dettes. j'avais acheté des pagnes pour les fêtes...". Il y en a qui ont organisé des fêtes avec des amis dans les bars où ils ont fatigué la bière. Ceux qui étaient à l'hôpital n'ont rien fait d'autre que de reverser cet argent à la pharmacie.
Que dire? De livres achetés, il y en a combien? Difficile! Si cet argent doit servir à verser des camions de sable et de gravier et à payer des dettes, plutôt que d'acheter des livres pour améliorer l'enseignement, je me pose des questions:
- Le gouvernement, plutôt que de verser des primes de bibliothèque, n'achèterait-il pas des livres à distribuer aux enseignants? Là, je me dis que ça va être la catastrophe: des livres coûteront ce qu'ils ne coûtent pas. on a vu des fêtes où on a acheté des cabris à 500 000francs; abolo à 2 millions. on se connaît dans ce pays: la gourmandise des uns prive les autre du moindre.
- Imposer que les enseignants présentent les livres achetés aux chefs d'établissement? Trop puérile!
C'est la qualité de l'enseignement qui trinque. On est à l'heure de la tablette électronique, mais les enseignants traînent encore de vieilles fiches du précédent millénaire. Et c'est pour cogner sur les élèves: "ils n'apprennent pas leurs leçons; ce sont des fainéants"!
Et nous autres enseignants? Qui sommes-nous, si plutôt que d'acheter des livres on achète du sable, on paie ses dettes, on boit la bière?
Je suis remonté en tout cas!
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