 |
| HANDLOS Monique Quizi, Miss togo 2011 |
L'élection miss Togo s'est tenue le samedi nuit. Salle comble. Il paraît, à écouter les journalistes, que c'est un EVENEMENT CULTUREL. Le site www.republicoftogo.com a publié l'évènement dans sa rubrique "Culture". http://www.afrik.com en a parlé dans ses brèves.
www.icilome.com publie l'élection de miss Togo dans sa rubrique "Nouvelles". Finalement qu'est-ce qui est culture et qu'est-ce qui ne l'est pas?
Je voudrais me convaincre du contraire : élire la plus "belle fille", sur des critères empiriques, subjectifs, fussent-ils conventionnels, n'a rien de culturel. Si ce ne sont les instincts sexuels que ce fait de société réveille et aiguise à la fois, qui plonge les gens dans la confusion des sens. Faudrait nous proposer un autre dictionnaire.
 |
| Léonard Yakanou, Directeur du FESTHEF |
Mon frère, c'est pas la peine de chercher à comprendre quoique ce soit: le pays n'a pas de théâtre (salle). Aucun. Il suffirait de supprimer certains événements au Togo pour construire plusieurs salles de spectacles à la fois, une au moins par région. Les dirigeants savent de quels événements je parle. Il suffirait de se priver de quelques pirouettes financières pour allouer un fond à l'édition au Togo. Il suffirait de peu de rien, pour encourager les beaux diables qui se battent au Togo pour faire parler de la culture.
Personne n'a jamais eu de plan d’action culturel pour ce pays. Personne. Ou les seuls événements culturels, demeurent des mariages contre nature de traditions coutumières, genre SINTOU + DJINDJAGOU. Ce que je connais très bien. Sintou pour les Lambas de Défalé qui PRATIQUEMENT, ETHNIQUEMENT, HISTORIQUEMENT, n'a rien à voir avec le Djindjagou des Nawdas. Mais un génie a réussi à croiser un poisson et une grenouille parce que tous les deux vivent dans la même marre: préfecture de DOUFELGOU. A qui profite le crime? Question à un franc. Pas la peine d'inviter le limier Colombo (Peter Falk).
Ecoute Léonard, on devrait proposer désormais du théâtre pornographique: ça semble intéresser tout le pays. A reluquer et à mater les fesses et les seins (excusez du détail vert), ils sont passés champion. Imagine un acte sexuel sur un plateau : sois sûr, tu lèverais des fonds que Hollywood n’auras jamais levé. Alors penses-y, au lieu de devenir insomniaque à cause du FESTHEF.
Qui tire fierté d’une distinction obtenue par un Togolais ? Le
Au fait qu’est-ce qui fait la renommée de ce pays ? La politique ? Non ! La culture ? C’est quoi encore ça ? Non ! L’éducation ? Non plus ! Laquelle au fait ? Non ! L’économie ? Lamentable, personne ne sait où vont les sous de ce pays ! Non ! Alors quoi ? Le sport ? Faut pas rire, c’est tout foutu.
Eh, les gars, pourquoi noircir un si minuscule pays, c’est après tout notre pays !
Be careful !
Sacré Noel tu as pissé des mots! Rien que la vérité!Faut-il quel type d'alarme pour qu'ils entendent.Ils,eux qui sont pansus de nos sueurs, de nos larmes,de nos amertumes,de nos désespoirs?!Quelle alchimie a-t-elle permis une telle décrépitude? Repus,au moins qu'ils daignent ouvrir leur cils englués de faux fards, ou ciel les réanimer sur la vertu culturelle.C'est enrichissant pour l'esprit et les esprits et ça coûte que dalle. Si donc la culture ne leur sert à rien à quoi sert leur argent,notre argent.
RépondreSupprimerMerci Mao et du courage.Ne te désoles pas de l'unanimisme sur la futilité et la béance des esprits
Ils comprennent rien. Malheureusement, ce sont des générations entières de Diderot, de Camus, de Sartre et bien d'autres célébrissimes écrivains que ce pays a sacrifié à l'autel des intérêts pervers. Dommage!
RépondreSupprimerMerci mon frère, même si ses mots ne réveillerons pas une mouche, ils nous permettent de nous vider de toutes les pourritures qu'ils ne cessent de foutre en nous tout au fond de nous.
RépondreSupprimerAlors Pisse! Gueule! Vide!
Léonard YAKANOU
Aoooo! Grand frère! Que ton texte est émouvant! Toute ta tristesse s'y lit. Ce pays et la culture, la vraie culture. J'ai aussi toujours été étonné par les bamboulas qui entourent les élections Miss qu'on nous impose comme évènement culturel, alors que les dramaturges, les écrivains, les poètes... hum, hum, bon Dieu, comment le dire, personne ne veut les voir, les écouter, encore moins les aider. Quatre grand Prix littéraire d'Afrique noire entre 2002 et 2006 pour notre petit Togo (Efoui, Alem, Tchak, Edem),et ces messieurs n'ont toujours pas compris que le Togo peut briller, briller, briller à travers la culture, la vraie culture, si on aidait un peu, juste un peu ses hommes de culture, les vrais. Les miss, les miss, les miss, et nous personne ne veut nous voir.
RépondreSupprimerFaire de la pornographie sur scène vous dites? C'est des pseudos critiques littéraires qui vous traiteront de vulgaire, d'obscène... Je pense au procès fait au roman Place des Fêtes du grand Sami Tchak. Des universitaires qui repoussent ce livre parce qu'on y parle de sexe! La différence est que les miss, ça ne se consomme pas sur les podiums. Tout dans le noir. Tout, alors. Pauvre culture togolaise!Pauvre Togo!
Ps: article partagé sur ma page Facebook.