Le siège de Géant

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Une merveille des monts Kabyè

lundi 12 décembre 2011

Dans quelle poubelle le gouvernement togolais veut-il jeter l'éducation?

 
Ça grogne, ça grogne depuis la rentrée d’octobre 2011. Les enseignants, les 5 et 6 décembre, ont observé un mouvement de grève de 48 heures. Ils vont le remettre les 14, 15 et 16 décembre prochains. Après eux et à leur suite, les élèves boudent, boudent. A Sokodé, vendredi 9 décembre, les gaz lacrymogènes ne sont pas venus à bout de la déferlante dans les rues : pneus brûlés. A Pya, ça a grogné. A Blitta, ça a grogné. A Sotouboua, ça a grogné. Peu avant les élèves, ce sont les étudiants des deux universités du pays qui on lancé le bal protestataire. La casse et des dérapages ont marqué la manifestation à Kara. Dommage qu’on en arrive à ces extrémités, dommage !
Et en face, le silence ou rien. Comme si l’éducation criait sa bonne santé. La solution : on a fermé les deux universités. La fermeture résoudra les revendications pendant que les étudiants sont rentrés chez eux. Et si les élèves remettaient ça de leur côté, on va fermer aussi les écoles ?
Il est temps que le gouvernement ait le courage nécessaire pour affronter les problèmes des citoyens plutôt que de les éluder chaque fois qu’ils surviennent. Pourquoi le gouvernement ne prend-il pas à bras le corps, la question de l’éducation au Togo ? Pourquoi ne résout-on pas une bonne fois pour longtemps, la plupart des problèmes qui minent l’éducation togolaise.
On compterait plus de 18 mille étudiants à l’université de Kara, plus de 56 mille étudiants à l’université de Lomé. Soit un peu plus de 74 mille étudiants pour tout le pays. Théoriquement, d’ici à 5, 6 ans, les deux universités jetteront sur le marché de l’emploi plus de 60 000 diplômés chômeurs. Sans tenir compte de ceux qui sont dans les BTS et autres formations supérieures. Alors qu’aujourd’hui, les employés de la fonction publique ne font même pas 60 mille.  Et la crue augmente, nourrie par les affluents des lycées, des CEG et des écoles primaires. Et les sources (les maternités) en regorgent.
Pourtant, ceux qui sont nos dirigeants revendiquent des diplômes et non des moindres : des docteurs en ceci, des professeurs en cela. Mais, ils se comportent comme s’ils n’avaient jamais mis pied dans une salle de classe. L’éducation pour eux, ce sont les premiers soutifs de leur grand’mère.
Y en a marre à la fin que nos enfants subissent encore ce que les pères ont subi et ont échoué à obtenir. Y en a marre, à la fin. Il est temps de faire quelque chose. 

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