Le siège de Géant

Le siège de Géant
Une merveille des monts Kabyè

vendredi 13 octobre 2017

Poèmes hirsutes 4

Je l’appellerai mon prochain chien
Mes dix doigts.
Mon bonjour fâche
Mes dix doigts levés
Portent haut mon cœur blanc.
Amoudna avait un corps vert
Pour cinquante francs elle me l’a offert
Frais cru
Je lui ai montré mes dix doigts :
Il est des marchés où je ne vais pas
Des marchandises que je n’achète pas.
Ton corps vert je le prends pour mes dix doigts.
La terre s’est refermée sur ma vérité
A mon enterrement est venue massivement
Seule ma mère l’amour à la bouche :
C’est mon idiot
Il s’en va les dix de ses mains ignorants ;
Ma tendre femme d’un juron a dit une oraison
Pressée de trouver preneur à son trésor ;
Mes enfants ont pris la peine au labeur
La vieille sagesse y a caché un trésor.
Le chef aveugle ne voit point mes dix doigts
Mon estomac cesserait ses sifflets
Le cimetière reculerait de plusieurs années.
Des tambours jouent tous les soirs
Mêlant aux pleurs
La flute nocturne des clitoris.
La nuit le cœur se terre sur la langue
Personne ne dort
Le diable est dehors
Personne ne ferme l’œil
La mort chasse derrière les cases
J’appelle mon père
Mes dix doigts
Qui va me mettre au monde ?
Ma mort est finie reste ma vie
Qui va me mettre au monde ?



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