Mes dix doigts.
Mon bonjour fâche
Mes dix doigts levés
Portent haut mon cœur blanc.
Amoudna avait un corps vert
Pour cinquante francs elle me
l’a offert
Frais cru
Je lui ai montré mes dix
doigts :
Il est des marchés où je ne
vais pas
Des marchandises que je n’achète
pas.
Ton corps vert je le prends
pour mes dix doigts.
La terre s’est refermée sur ma
vérité
A mon enterrement est venue
massivement
Seule ma mère l’amour à la
bouche :
C’est mon idiot
Il s’en va les dix de ses
mains ignorants ;
Ma tendre femme d’un juron a
dit une oraison
Pressée de trouver preneur à
son trésor ;
Mes enfants ont pris la peine
au labeur
La vieille sagesse y a caché
un trésor.
Le chef aveugle ne voit point
mes dix doigts
Mon estomac cesserait ses
sifflets
Le cimetière reculerait de
plusieurs années.
Des tambours jouent tous les
soirs
Mêlant aux pleurs
La flute nocturne des clitoris.
La nuit le cœur se terre sur
la langue
Personne ne dort
Le diable est dehors
Personne ne ferme l’œil
La mort chasse derrière les
cases
J’appelle mon père
Mes dix doigts
Qui va me mettre au monde ?
Ma mort est finie reste ma vie
Qui va me mettre au monde ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire