Le siège de Géant

Le siège de Géant
Une merveille des monts Kabyè

mardi 31 octobre 2017

La sève au fruit va

Oreille crèverait-elle, si bal
A Bafilo, bal à Lama-tessi  
En s’accouplant devenaient baux
Ou carnaval à cheval, carnavaux ?

Il faut des faits dire l’essentiel
Aux maux refuser remède superficiel
Car le soleil toujours à l’est se lève
Pareil du roi la mort au trône sonne la trêve.

La chose en Humanie, contrée entre folie
Amour dévasté, haine et cités démolies
Arriva. De donner l’eau à la terre le ciel refusait
Des mois et des lustres le refus durait.

Le soleil brûlait, être, animaux périssaient
Le sang à Sansané, à Sokodé, la furie du soleil déversait.
Dans la savane, solitaire, fi des pareils morts
Un arbre tint palabre : de ses parties en dépendait le sort.

Les attributs pervertis, le sceptre confié au fruit  
Le fit roi. Les racines louangèrent en mille bruits
Le souverain. Le tronc saprophyte fit allégeance
Et l’ignominie actée, hissa son élégance.

Personne au fruit ne rappela que de la terre
Par le sein des racines et les bras du tronc
La sève portée rend le fruit bon
Et qu’il est coupable de cette vérité taire.

En Humanie, contrée entre folie
Amour souillure, haine et espoirs démolis
Peuple nourricier au roi est assujetti
Et périt qui voulut cet ordre détruit.



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