La voix morte de
mon père grésille encore dans les oreilles. Je l’entends certaines nuits
répéter ce qu’enfant, adolescent et adulte marié, il ne cessait de me dire.
Photo © NTM |
La terre brûle de feu
Compte ton pied
La vie n’est pas calme
Va sur ses bords.
Ne vis pas rat
Porte la vigilance de l’écureuil
Il s’échappe au pas du chasseur.
La mort, tu ne peux l’éviter
Mais elle n’est pas gaie la mort d’une chienne
La fuite n’est pas lâcheté.
Vivant tu diras ta vérité
Vis sur les bords de la vie.
Ta femme tu la prendras ni un jour de marché
Ni un jour de messe ;
Je n’oublie pas un jour de fête.
Et n’oublie jamais : dans la femme
Dans la terre et l’argent
Vit la mort.
La nuit dors ton sommeil :
Le soleil se lève là.
Le méchant sème son mal quand le soleil ferme l’œil
Donc regarde bien et ne dors jamais le sommeil de
personne.
Ne commence jamais une querelle ; n’en sois pas la
fin
Va ton chemin
Et quand un jour tu seras parti
Tous te verront et t’entendront partout !
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