Le siège de Géant

Le siège de Géant
Une merveille des monts Kabyè

mardi 28 janvier 2014

DES DISCOURS CLOCHE-PIED AU CHÔMAGE DES ORTHO-DÉMOCRATES

EDITO DU MOIS
Photo Noël Tingayama Mawo © Janvier 2013
Je me donne à cœur joie, puisque c’est la saison du mensonge, la civilisation des menteries, disons-le haut, l’ère du mensonge couplé aux t(u)eries, je voudrais me mentir joyeusement : le mensonge est le système politique le plus exercé. Je ne revendique pas de brevet. C’est connu.
Le mensonge a été le refuge des craintifs, des pusillanimes. Il est l'insulte malicieuse de ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir. Mensonges boucliers, mensonges soporifiques, prêches hypocrites, messes-basses, mots détournés aux sens pervertis, sens mal mâchés, mal avalés, cause des indigestions et des contusions de cerveaux : le menu est plus impressionnant qu’alléchant pour les âmes candides. Dommage qu’il n’y en a plus ! Le mensonge délimite les espaces : il maintient dans le ghetto de la misère la populace ignare, crédule, naïve et l’éloigne des menteurs qui eux se complaisent sur les tapis rouges et le velours.   
La faute est aux partis politiques, de gauche, de droite, du centre, de dos ou de face, conservateurs, démocrates, travailleurs, paresseux,… tous sans exception. Ces alambics distillent les maléfices. Tous naissent pour sauver l’homme-peuple de l’homme-pouvoir, améliorer la vie de l’homo populus. Tous carburent pourtant à l’égoïsme, à la cupidité et militent pour la survie des « chefs ». En définitive, ils deviennent la lèpre de leur cible première : l’homme misérable. Des messies diaboliques, de recruteurs d’âmes pour l’enfer sur terre !
Tout regroupement d’hommes qui vise le bien-être de l’homme se corrompt et « virose », (de « viroser », faux-mot comme fausse-monnaie) l’homo populus en péril. L’ambition est plus mortelle que le paludisme : tout le monde vise le pinacle, la vie quintessenciée. Chacun dans cette marre fangeuse, devient la marche pour l’autre, pernicieux, vicelard et sans scrupules, véreux et retord plus que le créateur même de Méphistophélès.  Hommes liges, sicaires zélés,  toute sorte d’accointance crée un tremplin pour le chef. Le chef veut être dieu. Les courtisans veulent ravir toute l’estime du chef. Plus personne ne fait son métier. Chacun empêche l’autre de faire le sien. A toutes les échelles.
Les poètes ont fui l’empyrée pour des vers sonnants et trébuchants. Dilettantes hier, faussaires aujourd’hui : même la musique renâcle à germer sur leurs lèvres. La main ne se tend plus. Le sourire se rabougrit malgré les relevés ahurissants des applaudimètres et des sondages. Le chômage sera toujours en crue. Le sida, mensonge ou pas, médiatiquement très transmissible, génocidera, (encore un faux-mot comme fausse-monnaie) la planète entière. Assurément ! La toxicité des pollutions crée des embouteillages dans les poumons. Et dans les oreilles soufflera toujours la démophonie, (il faut devenir riche, à défaut, de faux-mots) cet air lugubre de la démocratie pareil aux clochettes tintinnabulantes d’une population de fantômes transbahutant leurs cauchemars d’anciens vivants.
L’espèce humaine s’est éteinte. Ne reste plus que des bêtes humanoïdes, avec des embranchements obamoïde, hollandopithèque, merkelcéphales, poutinacées, cameroonophytes, kaddhaphage et assadophage… Obama, Hollande, continueront de distribuer des dimissoires à leurs aigrefins Faure, Sassou, Bya, Débi, Bongo, Boutéflikha, lesquels braderont à l’encan richesses et reliquaires de leur territoire.  La pauvreté est la fille aînée de l’égoïsme, malheureusement, elle a pour mères fertiles et frappées d'a-ménopause , la cupidité, l’ambition, la menterie…Aucune révolution ne sauvera l’homme de l’homme dans ce combat farouche et mortel de lycaons où même le dernier survivant se dévorera sans appétence. Le monde dépassera les mille milliards d’individus que l’homme sera mort depuis. Nos cœurs ne sont plus l'asile de l’autre, le frère; le cœur cité lamartinienne de la fraternité : "l'égoïsme et la haine ont seuls une patrie; la fraternité n'en a pas!". Ils abritent l’amour mortel de Caïn et d’Abel.


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