Le siège de Géant

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Une merveille des monts Kabyè

lundi 29 juin 2009

Mamadou Tandja, le président parjure, est devenu sourd du cerveau



Le président nigérien, depuis plusieurs mois maintenant, brille dans l’incohérence et la suffisance. A 71 ans, son second mandat prend fin le 22 décembre 2009, mais le général ne veut pas faire fauteuil présidentiel propre. La tentative d’organiser un référendum a trouvé sur son chemin la cour constitutionnelle. Félicitations à cette cour qui ne s’est pas laissée embobiner dans la merde tandjienne. Cela n’a pas semblé décourager les ardeurs du président dissolveur du parlement. Il insiste : "Je ferai usage, et cela sans faiblesse, de tous les pouvoirs que me confèrent les lois et règlements de la république en vue de trouver une solution à cette situation de blocage que certains sont malheureusement fiers de présenter comme le fruit de leur opération de sape", clame-t-il.
Il décide désormais de gouverner par décrets et par ordonnances. Après les coups d’Etat sanglants qui ont vu en 40 ans d’indépendance africaine, 31 présidents tués, dont le tout premier fut le togolais Sylvanus Olympio, après les trafics de constitutions et de successions dynastiques, Mamadou Tandja vient d’offrir à l’Afrique une autre formule pour demeurer au pouvoir jusqu’à la mort : la gouvernance par décrets et par ordonnances devant le refus du peuple et des institutions légales.
Le grand œuvre du Niger, c’est lui Tandja qui doit l’accomplir. Après lui ou sans lui, le Niger ne pourra rien réaliser et jamais se développer. C’est lui le messie développeur du Niger. Catastrophe s’il s’en va. Et comme il aime tellement le Niger, son uranium et l’argent généré, il s’accroche au pouvoir comme une sangsue parasitaire, à son hôte. Il est clair que si le président ne veut pas s’en aller, c’est à cause du nouveau gisement d’uranium d’Imouraren, dont les travaux d’exploitation ont été lancés le 4 mai 2009 par la patronne du groupe nucléaire français Anne Lauvergeon et Mamadou Tandja. L’uranium représente aujourd’hui près de 30% des exportations du Niger, troisième mondial après le Canada et l’Australie, pourtant c’est l’un des pays les plus pauvres du monde.
A l’insistance de Tandja s’ajoute l’arrogance de son ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba, dont le propos insulte tout le peuple du Niger. Il devrait quand même surveiller ses arrières lorsqu’il fait des déclarations sur RFI ou sur d’autres antennes, car le procès de l’histoire est implacable. Il sait qu’il perd sa place si Tandja n’est pas au pouvoir. Mais cela ne lui donne pas le droit de mépriser tout un peuple duquel il est issu d’ailleurs.
Je crois que le Honduras vient de nous donner un exemple avec les présidents qui se permettent de modifier les constitutions à leur avantage. Le président du Honduras, Manuel Zelaya qui souhaitait modifier la constitution et demeurer au pouvoir a été arrêté par l’armée et expulsé du pays, hier, 28 juin 2009. C’est ce que l’armée nigérienne devait faire avec Mamadou Tandja. C’est ce que les armées africaines devaient faire contre les présidents qui refusent de partir en trafiquant les constitutions. Sinon je resterai toujours persuadé que l’armée, en Afrique, est une malédiction.

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